Etienne Wolff
Date de naissance : 12-02-1904
Date de décès : 18-11-1996
Cimetière : Cimetière du Montparnasse, 3 Boulevard Edgar-Quinet 75014 Paris
Etienne Wolff, né(e) le 12-02-1904, est décédé(e) le 18-11-1996. Son corps est enterré au Cimetière du Montparnasse à Paris
Étienne Wolff est né à Auxerre le 12 février 1904 et décédé à Paris le 18 novembre 1996. Connu notamment pour être un biologiste spécialisé dans l’embryologie expérimentale et tératologique, cela n’en fait pas moins un homme de lettres. Il débute ses études au lycée à Rouen, avant de monter à Paris, au lycée Louis le Grand pour y suivre une première supérieure. Il obtient sa licence de lettres en 1921, puis sa licence de sciences en 1925, son agrégation de sciences naturelles en 1928, et il soutient sa thèse de doctorat de sciences en 1936.
En 1926, lors de ses études pour son agrégation de sciences, qu’il effectue à Strasbourg, il participe à la création de l’Amicale des Sciences, association dont il sera le premier président. Il ignore alors qu’il vient de fonder l’association étudiante de sciences la plus ancienne et la plus durable de France, qui est toujours d’actualité. Mobilisé en 1939 dans un régiment d’artillerie de la ligne Maginot, il sera fait prisonnier en juin 1940, et envoyé à l’oflag spécial de Lubeck en 1944. Il sera libéré en 1945.
En 1958, il est nommé à la tête de la Société zoologique de France et est élu membre de l’Académie des sciences en 1963. Il est en même temps directeur de l’Institut d’embryologie et de tératologie expérimentales du C.N.R.S.. Ses recherches scientifiques se portent essentiellement dans le domaine de l’embryologie expérimentale et de la cancérologie. Son œuvre principale comprend des publications scientifiques originales sur la production expérimentale de monstruosités, les changements de sexe, le rôle des hormones et des inducteurs dans le développement, sur les cultures d’organes, et sur les facteurs de croissance de cancers humains cultivés in vitro.
Sa carrière jalonnée de succès sera couronnée par plusieurs distinctions d’État, comme celle de Grand-officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur, Commandeur de l’Ordre national du Mérite, Commandeur des Palmes académiques, ou encore Commandeur des Arts et des Lettres.
En 1971, il occupera également le fauteuil 24 de l’Académie Française, succédant à Louis-Pasteur Vallery-Radot. Il publie divers ouvrages tout au long de sa carrière, parmi lesquels on retrouve « Les Changements de sexe », « La Science des monstres », ou plus récemment, « Dialogues avec mes animaux familiers » et son dernier ouvrage, publié en 1990, « Trois pattes pour un canard ».