Haroun Tazieff
Date de naissance : 11-05-1914
Date de décès : 02-02-1998
Cimetière : Cimetière de Passy, 2 Rue du Commandant-Schloesing 75016 Paris
Haroun Tazieff, né(e) le 11-05-1914, est décédé(e) le 02-02-1998. Son corps est enterré au Cimetière de Passy à Paris
Haroun Tazieff est un scientifique d’origine russe naturalisé français, qui a contribué à développer la volcanologie contemporaine. Accompagné d’équipes pluridisciplinaires, il se lance dans l’exploration sur le vif, contribuant à l’amélioration des connaissances et de la prévision d’éruptions. Il devient un expert international reconnu et responsable de nombreux programmes de recherche. Il réussit à aborder de nombreux sujets tels que les éruptions, les mouvements des plaques tectoniques, le réchauffement climatique ou encore l’élargissement du trou de la couche d’ozone.
Figure médiatique, il a largement vulgarisé sa matière et son métier auprès du grand public, par l’intermédiaire de très nombreux ouvrages, de conférences et de films. Engagé, il fut lors du premier septennat de François Mitterrand commissaire puis secrétaire d’État à l’étude et à la prévention des risques naturels majeurs. Sa mort en 1998 laissera une génération de scientifiques orphelins d’un grand homme, avant-gardiste, qui sut s’intéresser aux problèmes de son temps.
Né en 1914 à Varsovie, alors en Russie, dans un milieu d’intellectuels, Haroun Tazieff émigre à l’âge de 7 ans en Belgique. Après sa scolarité à Bruxelles, il suit des études d’ingénieur agronome à la faculté de sciences de Gembloux, tout en pratiquant à haut niveau la boxe, au point d’être sacré champion universitaire et sélectionné pour les Jeux Olympiques de Berlin, mais sa mère refusera qu’il défile devant Hitler. En 1944, il milite pour la Résistance et obtient son diplôme d’ingénieur géologue et d’ingénieur des Mines de l’Université de Liège.
C’est lors d’une expédition au Congo belge qu’il peut observer de près une éruption volcanique : fasciné, il décide de se consacrer à cette matière et entreprend une observation in situ des phénomènes, marquée par des descentes dans la gueule des volcans et par des prélèvements de lave et de magma.. Sa carrière de volcanologue est lancée, il publie 24 ouvrages sur ses recherches de 1951 à 1996, et travaillera notamment aux côtés du Commandant Cousteau sur la Calypso. Très en avance sur son temps avec une poignée de scientifiques, il déplore le réchauffement climatique et alerte les politiques sur le danger de l’élargissement de la couche d’ozone. Installé en France en 1953, il est nommé quelques années plus tard directeur du laboratoire de volcanologie de l’Institut de Physique du Globe et met sur pied de multiples expéditions de recherche dans le monde entier. Expert reconnu, souvent appelé par les gouvernements lors de catastrophes, il écrit de nombreux livres de vulgarisation scientifique et réalise plusieurs documentaires sur les éruptions.
Il devient en 1984 secrétaire d’État avec l’objectif de mieux identifier, traiter et indemniser les risques majeurs environnementaux, avant de quitter son poste, peu satisfait du traitement politique de l’écologie. Il est décédé le 2 février 1998, à l’âge de 83 ans. sa dépouille demeure désormais au cimetière de Passy à Paris.