Philippe de Broca
Philippe de Broca de Ferrussac
Date de naissance : 15-03-1933
Date de décès : 26-11-2004
Cimetière : Cimetière de Sauzon – Belle-Île-en-Mer, Rue Willamez 56360 Sauzon
Philippe de Broca (Philippe de Broca de Ferrussac), né(e) le 15-03-1933, est décédé(e) le 26-11-2004. Son corps est enterré au Cimetière de Sauzon – Belle-Île-en-Mer à Sauzon
Philippe de Broca, de son vrai nom Philippe de Broca de Ferrussac, est un réalisateur, producteur et scénariste français né le 15 mars 1933 à Paris et mort le 26 novembre 2004 des suites d’un cancer.
Rattaché à la Nouvelle Vague dans les années 1950, il est principalement connu pour avoir réalisé des films d’aventures rythmés proches de la comédie à succès, et pour avoir comme acteurs vedettes Jean-Paul Belmondo et Jean-Pierre Cassel.
Concernant sa vie privée, il a eu un fils, Alexandre, avec Marthe Keller en 1971, et a tout d’abord épousé Margot Kidder, héroïne de la saga Superman, puis plus tard l’actrice Valérie Rojan, avec qui il a eu deux autres enfants.
Philippe De Broca étudia à l’École technique de photographie et de cinématographie où il réalisa son tout premier court-métrage. A sa sortie, il fit ses débuts comme opérateur pendant la guerre d’Algérie. Témoin d’abominations qu’il réprouve au plus profond de son être, il se promit alors de ne plus montrer la vie que sous son bon jour, fantaisiste et jouissif, un parti pris qui imprégnera tous ses films. Il tourna ensuite plusieurs documentaires en Afrique et, de retour à Paris, devint assistant réalisateur au début des années 1950.
Cela lui donna ainsi l’occasion de travailler avec les figures de proue de la Nouvelle Vague comme Henri Decoin avec Tous peuvent me tuer, Georges Lacombe avec Cargaison blanche, Claude Chabrol avec Le Beau Serge, tous trois tournés en 1957, puis de travailler avec Pierre Schoendorffer sur Ramuntcho en 1958, et enfin avec François Truffaut et Les quatre-cent coups en 1959. Dès 1960, il prit son envol et débuta une carrière de réalisateur en tournant plusieurs comédies, notamment « Les Jeux de l’amour », « Le Farceur » et « L’Amant de cinq jours ».
Bien que son talent, reposant sur un style unique, mélangeant comique, spectaculaire et sens du rythme, fut indiscutable, il connut une carrière assez irrégulière, mêlant succès internationaux et profondes désillusions.
En effet, en 1961, c’est le succès avec « Cartouche » et un Jean-Paul Belmondo alors au sommet de sa popularité qui le propulsa dans le milieu très convoité des films populaires à gros budgets. Puis c’est la consécration internationale, principalement aux États Unis, avec « L’Homme de Rio » en 1963, suivi des célèbres « Les Tribulations d’un Chinois en Chine » en 1965, « Le Magnifique » en 1973 et « L’Incorrigible » en 1975. S’enchainèrent ensuite deux comédies populaires, « Tendre Poulet » en 1977 et « On a volé la cuisse de Jupiter » en 1979.
Ces réussites sont néanmoins à mettre en parallèle avec plusieurs échecs de la fin des années 1960 au début des années 1970, dont le plus cuisant resta sans doute Le Roi de Cœur en 1966, qui cause sa ruine et le contraint à abandonner la production et à renoncer à sa société, « Fildebroc ». De même, en 1987, son ambitieuse fresque historique « Chouans » fut un nouveau raté commercial, mais il rebondit plus tard et renoua avec les films de cape et d’épée – et avec la réussite – avec « Le Bossu » en 1997. Enfin, son dernier film, « Vipère au poing », paru peu avant sa mort en 2004, fit pour sa part l’unanimité.
Bien qu’il fut nominé à plusieurs reprises pour recevoir le César du meilleur film et l’Oscar du meilleur scénario original, il ne reçut jamais de récompenses de ses pairs mais fut fait Chevalier de la Légion d’honneur. Très engagé, il fut également administrateur auprès du Fond international pour la protection des animaux (WWF).