Professeur Choron : 21/09/1929 – 10/01/2005

Professeur Choron

Georget Bernier

Date de naissance : 21-09-1929
Date de décès : 10-01-2005
Cimetière : Cimetière du Montparnasse, 3 Boulevard Edgar-Quinet 75014 Paris

Professeur Choron (Georget Bernier), né(e) le 21-09-1929, est décédé(e) le 10-01-2005. Son corps est enterré au Cimetière du Montparnasse à Paris

Georget Bernier, alias le Professeur Choron, voit le jour le 21 septembre 1929 à La Neuville-aux-Bois, dans la Marne, dans un milieu très modeste, sa mère est garde-barrière et son père qui était un cheminot, disparaît alors qu’il est âgé d’à peine onze ans. Georges va alors errer et faire les quatre cents coups dans sa jeunesse, n’ayant pas fait d’études, il s’engage alors pour l’Indochine à 20 ans, durant vingt-huit mois dans la coloniale.

Dès son retour en France, il devient colporteur puis ensuite chef des ventes du journal satirique Zéro. À cette époque, il rencontre François Cavanna et Fred, cette amitié débouchera sur la création du mensuel Hara-Kiri, en 1960. Il choisit alors son pseudonyme, Professeur Choron et son nom restera à jamais lié au fameux journal avec les autres protagonistes que sont Reiser, Topor, Wolinski, Cabu, célèbres dessinateurs satiriques.

Le lancement d’Hara-Kiri fera l’effet d’une bombe médiatique, une première interdiction stoppera la publication en 1962, les thèmes abordés ainsi que la liberté affichée dans certaines parutions, titilleront la société bien-pensante de l’époque. En 1961, ce journal autoproclamé « bête et méchant » tire à plus de 25 000 exemplaires, le ton employé est corrosif et sans limite, l’interdiction est pourtant levée, les provocations repartent gaiement.

Le Professeur Choron assume le statut de patron des éditions du Square mais s’investit également dans la rédaction personnellement. Il crée ainsi des fausses pubs auxquelles il participe avec délectation, les photos montages et les romans-photos  assureront sa notoriété grandissante.  Le trublion aime provoquer et il apparaîtra dans l’émission télévisée de Jean-Christophe Averty, « les raisins verts », on retiendra également ses prestations dans ses « Fiches-bricolages » et ses « Jeux de cons ».

En 1969, Hara-Kiri en plus du mensuel devient, Hara-Kiri Hebdo qui est censuré après le titre « Le bal continue pendant les travaux », l’affaire fait scandale suite à un parallèle réalisé entre la mort du Général De Gaulle et l’incendie d’une discothèque ayant provoqué 146 morts. Devant cette interdiction, Choron et ses compères créent Charlie Hebdo, qui sera de la même mouture, pour contrer la censure. Charlie Hebdo sera également sanctionné et Hara-Kiri déposera le bilan en 1985. En 1995, Cabu, Gébé et Philippe Val, relanceront Charlie Hebdo sans Le Professeur Choron qui intentera un procès contre ses anciens complices. Il lance alors son propre hebdomadaire sur les mêmes principes, « La mouise », qui ne rencontrera pas le succès espéré et disparaîtra ensuite.

Professeur Choron décède le 10 janvier 2005, à Paris, sa fille Michèle Bernier, comédienne, perpétue la tradition des prestations scéniques, cet éternel provocateur aura marqué son époque par son audace et sa gouaille, ses interventions acides parfois, renvoyaient l’image d’une société immorale et interpellaient les consciences.

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