Paul Misraki
Paul Misrachi
Date de naissance : 28-01-1908
Date de décès : 29-10-1998
Cimetière : Cimetière du Montparnasse, 3 Boulevard Edgar-Quinet 75014 Paris
Paul Misraki (Paul Misrachi), né(e) le 28-01-1908, est décédé(e) le 29-10-1998. Son corps est enterré au Cimetière du Montparnasse à Paris
Né à Constantinople, mais d’origine française, en 1908, le compositeur et auteur Paul Misraki suit des études classiques, puis se destine aux assurances Maritimes. En parallèle, il suit des cours de musique avec Charles Koechlin. En 1930, il entre dans l’orchestre de Ray Ventura en tant que pianiste et orchestrateur, qu’il a rencontré au lycée Janson de Sailly.
Il compose pour son groupe ses premières chansons dont Tout va très bien, madame la marquise (1934). A ce premier succèdera Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine (1936), Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux (1937), Sur deux notes (1938), Tiens tiens tiens (1939), Maria de Bahia (1945), Insensiblement (1946), Comme tout le monde (1948) et À la mi-août (1950).
Il signe Venez donc chez moi, en 1935, chanson enregistrée par Jean Sablon et Lucienne Boyer, entre autres. Il collabore également avec Charles Trenet sur Je chante et Pigeon vole (1937) et en 1939 avec Danielle Darrieux avec la chanson Dans mon coeur.
Dans les années quarante, il est interprété par Reda Caire (Le petit souper aux chandelles, 1942, qui sera repris plus tard par Henri Salvador et Serge Lama), Rina Ketty (Rendez-moi mon coeur), Jean Lumière (Le bateau de pêche), Fernandel (Ali Baba et les quarante voleurs, Tante Laura), Pills et Tabet (Sur deux notes, 1940, chanson également chantée par Ray Ventura et Aimé Doniat), Tino Rossi (Soir espagnol), Georges Milton (Ne courez pas après les femmes, 1940) et André Dassary (Tourbillon (Un amour sans chagrin)).
Pendant l’occupation, sa famille étant d’origine juive, il s’exile en Amérique du Sud, puis à Hollywood où il va créer plusieurs comédies musicales.
À la libération, de retour en France, il poursuit sa carrière dans la chanson, compose également des musiques de films. (On notera parmi les interprètes de cette époque, Édith Piaf).
Cependant, sa carrière ne connaitra pas de renouveau avant les années 50. La décennie commence avec Suzy Delair: J’aime l’accordéon (1950), Y’a pas trois moyens (1950, aussi chanté par Joséphine Baker), Un baiser qui n’en finit plus (1953) et surtout Tu ne peux pas te figurer (1951) qui sera également chantée par Lucien Jeunesse et Jacqueline François.
Il nous quitte en octobre 1998, laissant derrière lui des milliers de chansons, plus de 150 musiques de films, des musiques de théâtre, ainsi que quelques romans et essais. Bref, un homme aux multiples talents.