Georges Méliès
Marie Georges Jean Méliès
Date de naissance : 08-12-1861
Date de décès : 21-01-1938
Cimetière : Cimetière du Père-Lachaise, 16 Rue du Repos 75020 Paris
Georges Méliès (Marie Georges Jean Méliès), né(e) le 08-12-1861, est décédé(e) le 21-01-1938. Son corps est enterré au Cimetière du Père-Lachaise à Paris
Georges Méliès est considéré comme le père de premiers effets spéciaux et du cinéma de Science-Fiction. Son long-métrage (pour l’époque) « Voyage sur la lune » a été un énorme succès national et international à sa sortie en 1902. Magicien de profession, il décide de devenir réalisateur à la découverte du cinématographe.
Né le 8 décembre 1861 à Paris, issu d’une famille bourgeoise, il fait des études au lycée avant de partir pour Londres afin de perfectionner son anglais chez un des amis de son père, propriétaire d’un grand magasin londonien de confection. Il y apprend aussi la prestidigitation, à l’Egyptian Hall, où se produit le célèbre illusionniste David Devant qui l’initie à son art, Méliès lui réalisant en échange des décors. De retour à Paris, il épouse Eugénie Genin dont il aura deux enfants et monte des spectacles des spectacles prestidigitation et de grandes illusions. Il décide de créer en 1891 l’Académie de Prestidigitation, qui se transformera en 1893 en Syndicat des Illusionnistes de France puis en 1904 en Chambre syndicale de la prestidigitation, dans le but de légitimer la présence des magiciens ambulants que la police assimile à des romanichels. Il en sera le président pendant une trentaine d’années. Il a une révélation lorsqu’il est invité à la première projection publique du Cinématographe des frères Lumière en 1895, il fonde sa propre société de production, la « Star Film ». Il commence à tourner des scènes de la vie quotidienne, puis de courtes fictions afin de garder son public. Son trucage, l’arrêt de caméra, est son fonds de commerce, bientôt imité par beaucoup de cinéastes européens et américains. Sa première utilisation de ce procédé en 1896, s’intitule « Escamotage d’une dame au théâtre Robert Houdin ».
Il créé le premier studio de cinéma en France en 1897 et développe en même temps un atelier de coloriage manuel de ses films. De 1896 à 1914, il réalise près de six cents films d’une durée de une à quelques minutes. « Voyage dans la Lune » qui est un véritable chef-d’œuvre d’illusions photographiques et d’innovations techniques, est d’une longueur exceptionnelle pour l’époque de 16 minutes. L’historien américain Charles Musser dit à son sujet : « Le cinéaste majeur des toutes premières années du nouveau siècle (xxe siècle) est sans conteste le Parisien Georges Méliès, dont les films ont tous été piratés par les plus grandes sociétés de production américaines ». La Biograph Company, qui n’est autre que l’une des plus puissantes sociétés de production de New York, a acheté à Méliès un lot de copies de la Star Film, qui est aussitôt tiré des duplicatas hors contrat, qu’elle revend à son profit. Mais L’Edison Manufacturing Company n’est pas en reste non plus, Georges Méliès qui tient à ce que le public américain visionne ses propres copies commet l’imprudence de perforer ses films selon le standard Edison qui comprend qu’il peut maintenant récupérer un joli pactole sur le dos du seul Européen facile à poursuivre : Georges Méliès et sa filiale américaine. Commence alors une suite de procès, qu’Edison mène aussi contre un nouvel arrivant français : Pathé. Ce qui est un véritable acharnement, et qui conduira la société Star à une grosse perte financière. Dès 1911, Pathé devient le distributeur exclusif de la « Star Film » et en prend définitivement le contrôle en 1913.
Il continuera à monter avec l’aide de sa famille de nombreux spectacles de 1915 à 1923 jusqu’à ce qu’il soit poursuivi par un créancier et doivent revendre à Pathé sa propriété transformée en cabaret d’opérette et quitter Montreuil. Toutes les caisses contenant des films sont vendues à des marchands forains et disparaissent. Les films sont pour la pluparts détruits, l’ironie du sort veut que ce soit les copies piratées ou confisquées de ses films, retrouvées bien plus tard quand les chercheurs se sont intéressés à l’histoire du cinéma, qui permettront de sauver la plus grande partie de l’œuvre du maître. Il termine sa carrière comme vendeur dans une boutique de sucrerie qui appartient à sa 2ème épouse Jeanne d’Alcy. Il décède des suites d’un cancer le 21 janvier 1938, à l’hôpital Léopold Bellan à Paris et repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Parmi les nombreux hommages on peut noter : Charles Chaplin dira de lui « C’était l’alchimiste de la lumière. », le film Hugo Cabret de Martin Scorsese est une adaptation libre de la vie de Georges Méliès. En 1995 le groupe Queen inclut des scènes « De la Terre à la Lune » pour le vidéo-clip de « Heaven for everyone ». Ce qui prouve que l’œuvre de Georges Méliès en encore bien présente.