Jeanne Granier
Date de naissance : 31-05-1852
Date de décès : 18-12-1939
Cimetière : Cimetière de Montmartre, 20 Avenue Rachel 75018 Paris
Jeanne Granier, né(e) le 31-05-1852, est décédé(e) le 18-12-1939. Son corps est enterré au Cimetière de Montmartre à Paris
Jeanne Granier était une vedette reconnue dans le tout Paris de la fin 19ème au début du 20ème siècle à la fois en tant que chanteuse et actrice de théâtre. Elle avait su conquérir également le public londonien où elle fit carrière en parallèle à sa vie Parisienne. Née le 31 mars 1852 à Paris où elle décèdera le 18 décembre 1939, celle qui se destinait au classique à joué dans de nombreuses opérettes. Elle était l’atout charme de ce microcosme, tant par son intelligence que par son talent et sa beauté, on dit qu’elle réussit à séduire le Prince de Galles, futur Édouard VII.
Sa mère Emma Granier était elle aussi une actrice, pensionnaire du « Théâtre du Vaudeville » et du « Théâtre du Palais-Royal ». Elle étudie l’opéra-comique et la musique avec Barthe-Banderali, et fait ses débuts au Théâtre de la Renaissance dans « La Jolie parfumeuse ». Elle sera très vite remarquée par Jacques Offenbach et Charles Lecocq. Elle jouera le rôle d’Esmeralda dans « Notre Dame de Paris », c’est l’opérette qui la fait connaître aux yeux du grand public, mais elle devra abandonner sa voix lui faisant défaut. Elle se concentrera par la suite à son métier d’actrice de théâtre et donnera très souvent la réplique au comédien Lucien Guitry. Sa carrière est liée à l’auteur Jules Renard dont elle jouera nombre de ses pièces. C’était une comédienne intègre qui n’utilisait pas son charme pour réussir, elle déclinait les propositions qu’elle jugeait trop « libertines » et tenait à réussir par son talent. Elle était admirée par de grands hommes comme le Prince de Galles et par le peintre Pierre-Auguste Renoir, Marcel Proust la site même dans son œuvre « À la recherche du temps perdu ».
Lorsqu’elle décède à l’âge de 87 ans, un immense hommage est rendu à celle qui fut grandement appréciée tant par son talent que par sa spiritualité. Les personnalités artistiques, mondaines et littéraires s’étaient rassemblées le 20 décembre 1939 en l’église Saint-François de Sales afin de lui rendre un dernier hommage. Inhumée dans le caveau de famille au cimetière de Montmartre, la tombe des Granier a été détruite et la concession reprise en 2010 (bien que l’artiste ait reçu la Légion d’honneur et qu’elle soit décédée en 1939). Rozières dira d’elle « On peut être une excellente artiste et n’être point Jeanne Granier, parce que Jeanne Granier, c’est Jeanne Granier, c’est le sourire et c’est les larmes, c’est la fantaisie et le naturel, c’est une voix de joie et d’émotion, c’est Jeanne Granier enfin ! »