Edith Lefel
Date de naissance : 17-11-1963
Date de décès : 20-01-2003
Cimetière : Cimetière du Père-Lachaise, 16 Rue du Repos 75020 Paris
Edith Lefel, né(e) le 17-11-1963, est décédé(e) le 20-01-2003. Son corps est enterré au Cimetière du Père-Lachaise à Paris
Née le 17 novembre 1963 à Cayenne de mère guyanaise et de père martiniquais, les trois premières années de sa vie se passeront en Guyane avant que ses parents ne s’installent en Martinique. « Ils m’ont appelée Edith en souvenir d’un cyclone qui dévasta toute l’île ». Elle suit d’abord les traces de son frère aîné, guitariste qui la fait chanter dans son groupe rock folk. A ses côtés, elle sillonne les routes et sentiers de la Martinique tous les samedis soirs pour animer les fêtes communales. Elle se dit fan d’Edith Piaf, son homonyme, et n’hésite pas à interpréter le fameux « Hymne à l’amour » à sa famille.
À l’âge de quatorze ans elle suit sa mère à Saint-Denis en région parisienne. Elle s’oriente vers une formation de droit. Mais sa passion pour la musique ne cesse de grandir, elle commence par prêter sa voix pour quelques spots radios. Mais elle devient surtout choriste professionnelle dans les studios parisiens. Elle croise les pionniers de la saga zouk. Grace à eux, elle améliore son jeu d’artiste, Simon Jurad, Jean-Philippe Marthély, Patrick Saint Eloi… Déjà à cette époque, le groupe Kassav s’est imposé comme une valeur sûre des musiques caraïbes francophones. Mais c’est en 1984 qu’Edith Lefel grâce au chanteur martiniquais Jean-Michel Cabrimol, leader du groupe la Mafia, que sa carrière prend un virage décisif, elle part en tournée aux Antilles. Là-bas elle rencontre Jean-Luc Alger, du groupe Lazair pour qui elle interprète « Ich Maman », et surtout Ronald Rubinel qui lui propose de chanter ses compositions et qui deviendra par la suite son mari. Ce dernier devient l’architecte d’un succès détonnant, arrangeur et producteur, il est également le père de ses jumeaux. En 1987, Malavoi, le plus grand orchestre de Martinique, lui propose la scène du Zénith de Paris où elle remplace au en dernière minute sa compatriote Marie-José Alie qui interprète le fameux « Caréssé moin » et journaliste de télévision sur la chaîne RFO.
C’est sa première grande scène internationale. En tournée, elle multiplie les rencontres avec notamment Philippe Lavil dont elle devient la choriste, puis Ralph Thamar le « Latin Crooner » avec qui elle enregistrera le duo « Sos mémé » (album « La Klé »). Ce titre lui vaut le prix de la Sacem du meilleur auteur. Dès lors, elle est une star adulée dans la Caraïbe et en Afrique. Le trophée de la Sacem la désigne en 1992, meilleure chanteuse de l’année pour son deuxième album « Mèci » qui s’écoulé à plus de 40.000 exemplaires. Son troisième album « Rendez-vous » sort en 1996. Le 11 mai 1996 la « petite sirène » a rendez-vous avec la consécration sur les planches au combien mythiques de l’Olympia. Sur les traces de la grande Piaf, et de Léona Gabriel, cantatrice martiniquaise. En 1998, elle chante en duo avec Jean-Jacques Goldman qui l’accompagnera en mai 1999 pendant la tournée martiniquaise.
Son nouvel opus « À fleur de peau » sort en 1999 dans lequel elle reprend « Si j’étais un homme » de Diane Tell dans une version zouk et « l’Hymne à l’amour » d’Edith Piaf cette fois sur des rythmes salsa. Le dernier album « Si seulement… », sort en décembre 2002. Les plus grands noms de la musique antillaise se sont joints à elle pour cet ultime enregistrement : Frédéric Caracas, Thierry Delannay, Jocelyne Labylle et Jean-Michel Rotin. La série de concerts prévue début 2003, devra être annulé, un malaise cardiaque l’emportera le 20 janvier 2003 dans sa maison de Dreux.
Ses obsèques ont eu lieu le 25 janvier en l’Eglise Saint-Sulpice de Paris, elle a été inhumée au cimetière du Père-Lachaise, à quelques pas d’Edith Piaf qu’elle admirait tant.