Pierre Brossolette : 25/06/1903 – 22/03/1944

Pierre Brossolette

Date de naissance : 25-06-1903
Date de décès : 22-03-1944
Cimetière : Cimetière du Père-Lachaise, 16 Rue du Repos 75020 Paris

Pierre Brossolette, né(e) le 25-06-1903, est décédé(e) le 22-03-1944. Son corps est enterré au Cimetière du Père-Lachaise à Paris

Pierre Brossolette est un homme politique français, né en 1903 à Paris. Fils d’un fervent défenseur de l’enseignement laïque, il intègre tout naturellement l’Ecole Normale Supérieure. Ses convictions profondes les pousseront à mener un combat contre toutes les formes de discrimination. Il occupe  des fonctions de journaliste dans divers quotidiens et lorsque la guerre éclate, il choisit le camp de la résistance. Fait prisonnier, il va être torturé, avant de succomber à ses blessures lors d’une tentative d’évasion le 22 mars 1944. L’homme est fidèle à ses convictions jusqu’à la fin de son existence.

Pierre Brossolette se positionne, dès le début de sa carrière, comme un homme politique qui défend les valeurs fortes de l’Etat. Ses prises de position contre la IIIème République sont contestées, notamment par des leaders politiques influents comme Jean Moulin par exemple qui trouvent Pierre Brossolette trop radicale dans ses idées politiques et trop ambitieux pour sa propre personne au détriment de l’organisation. Il n’aura de cesse d’essayer d’évincer Jean Moulin afin de subtiliser sa place.

Au travers de ses différents emplois de journaliste, il impose un style percutant qui ne laisse personne indifférent. Dès le début de la Seconde Guerre Mondiale, le politicien n’hésite pas à se transformer en un militaire farouchement opposé au régime de Vichy. Très vite, il va participer à l’organisation d’un certain nombre de réseaux de résistance comme « Libération-Nord » ou « Organisation civile et militaire ». Il achète avec son épouse une librairie qui servira de « boite aux lettres » pour la résistance, qu’il devra vendre après les perquisitions des autorités allemandes. Pour pouvoir continuer son combat, il va mettre sa famille à l’abri à Londres où il prendra à 38 reprises la parole au micro de la BBC. Il devient alors  commandant dans les services secrets de la France Libre.

Les allemands finissent par l’appréhender. La Gestapo va alors le torturer pour tenter de le faire parler. Il ne dira rien. Profitant de la pause-déjeuner de son gardien, il tente de s’échapper, alors qu’il est menotté, par la fenêtre. Sa chute lui sera finalement fatale, gravement blessé il décèdera à  l’hôpital de La Salpêtrière. Incinéré, ses cendres furent déposées avec celles du résistant François Delimal, dans une case anonyme (3920 ou 3913) au cimetière du Père-Lachaise.

Discours du 22 septembre 1942, à la radio BBC, Londres :
« À côté de vous, parmi vous, sans que vous le sachiez toujours, luttent et meurent des hommes — mes frères d’armes —, les hommes du combat souterrain pour la libération. Ces hommes, je voudrais que nous les saluions ce soir ensemble. Tués, blessés, fusillés, arrêtés, torturés, chassés toujours de leur foyer; coupés souvent de leur famille, combattants d’autant plus émouvants qu’ils n’ont point d’uniformes ni d’étendards, régiment sans drapeau dont les sacrifices et les batailles ne s’inscriront point en lettres d’or dans le frémissement de la soie mais seulement dans la mémoire fraternelle et déchirée de ceux qui survivront; saluez-les. La gloire est comme ces navires où l’on ne meurt pas seulement à ciel ouvert mais aussi dans l’obscurité pathétique des cales. C’est ainsi que luttent et que meurent les hommes du combat souterrain de la France. Saluez-les, Français ! Ce sont les soutiers de la gloire.» –

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