Ludmila Tcherina
Monique Tchemerzine
Date de naissance : 10-10-1924
Date de décès : 21-03-2004
Cimetière : Cimetière de Montmartre, 20 Avenue Rachel 75018 Paris
Ludmila Tcherina (Monique Tchemerzine), né(e) le 10-10-1924, est décédé(e) le 21-03-2004. Son corps est enterré au Cimetière de Montmartre à Paris
Ludmila Tcherina, née Monica Tchemerzine, fut une danseuse, écrivaine, peintre, tragédienne et sculptrice du XXème siècle. Née le 10 octobre 1924 à Paris, elle mourut à l’âge de 79 ans le 21 mars 2004.
Son talent et son habileté la mèneront au succès et à la reconnaissance. Chevalier de la légion d’honneur, Médaillée d’argent de la Ville de Paris, Médaillée d’argent du souvenir, elle reçut l’Oscar de la popularité pour la danse (Italie) et fut également nommée chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres par André Malraux. L’artiste reçut des dizaines d’autres titres plus élogieux les uns que les autres.
Elle naît d’un père russe mathématicien inventeur de la fusée éclairante et d’une mère française qui fut élève de l’École nationale des chartes spécialisée dans les sciences auxiliaires de l’histoire à la Sorbonne. Très jeune, elle reçoit une formation de danseuse avec de grands professeurs, notamment auprès de Georges Ricaux.
La jeune femme monte sur scène dès l’âge de 15 ans et affiche un caractère vif, doté d’un fort tempérament. Elle fut la plus jeune étoile de l’histoire de la danse. Aux Ballets de Monte-Carlo, elle est capable d’incarner la plupart des rôles du répertoire classique. Dès la fin de la Seconde guerre mondiale, elle tourne dans différentes compagnies de manière indépendante, c’est ainsi qu’elle découvre de nombreuses scènes internationales allant de la Scala de Milan au Bolchoï de Moscou. La mort accidentelle de son premier mari en 1950 l’incite à se réfugier dans la peinture et la sculpture. André Malraux la soutiendra dans cette nouvelle discipline.
En 1953, elle épouse Raymond Roi, en secondes noces, qui la pousse à remettre ses chaussons de danse. Ensemble, ils fondent une troupe de ballet d’avant-garde, qu’ils dirigeront jusqu’à la disparition de Raymond en 1987, et dans laquelle la ballerine réalise son rêve de « théâtre total ». En 1957, elle est danseuse, tragédienne et mime à l’Opéra de Paris dans « Le Martyre de Saint Sébastien ». Cinq années plus tard, Salvador Dali et Roland Petit lui demandent d’incarner Gala. Elle dansera également « Salomé » aux côté de Maurice Béjart.
Au cinéma, l’artiste dévoile ses talents dans « Les chaussons rouges » du réalisateur Michael Powell, la jeune femme inspire à Jean Renoir son seul ballet intitulé « Le feu aux poudre », elle tournera 18 films au total. Femme passionnée et curieuse de tout, elle écrira deux romans publiés aux éditions Albin Michel : « La femme à l’envers » et « l’Amour au miroir ». Son corps repose aujourd’hui au cimetière Montmartre.