Jeanne Bourin : 13/01/1922 – 19/03/2003

Jeanne Bourin

Jeanne Anne-Françoise Mondot

Date de naissance : 13-01-1922
Date de décès : 19-03-2003
Cimetière : Cimetière du Mesnil-le-Roi, Rue du Repos 78600 Le Mesnil-le-Roi

Jeanne Bourin (Jeanne Anne-Françoise Mondot), né(e) le 13-01-1922, est décédé(e) le 19-03-2003. Son corps est enterré au Cimetière du Mesnil-le-Roi à Le Mesnil-le-Roi

Jeanne Bourin, née Jeanne Mondot le 13 janvier 1922, fut une écrivaine célèbre de romans historiques axés sur le Moyen-Âge.  Son plus grand succès, « La chambre des dames » lui valut le Grand Prix des lectrices du magazine « Elle » ainsi que le Prix des Maisons de la Presse. La suite du roman « Le jeu de la tentation » fut également un succès populaire, c’est la raison pour laquelle en 1983, le réalisateur Yannick Andreï adapta ce roman en une succession de 10 épisodes sous forme de feuilletons.
Elle mourut le 19 mars 2003 à l’âge de 81 ans  «dans son sommeil», elle est enterrée au cimetière du Mesnil-le-Roi.

Jeanne Mondot naît de Marcel Mondot, inspecteur de l’enregistrement, et d’Eugénie Laudereau. Elle suit ses études à Paris, au lycée Victor-Duruy puis entame une licence de lettres et d’histoire à l’université de la Sorbonne. En 1942, elle épouse André Bourin, critique littéraire et écrivain célèbre dont elle aura 3 enfants. 

Très catholique et passionnée par la période du Moyen-Âge, la jeune femme se tourne naturellement vers le roman historique. Elle tente de mettre en avant la condition de la femme à cette époque et sera parfois critiquée par certains, jugeant sa vision un peu trop idéalisée et sentimentale. Néanmoins, son œuvre lui valut de grands succès. « Très sage Héloïse » est couronné par l’Académie française tandis que ses romans « La chambre des dames » et « Le jeu de la Tentation » connaissent un vrai succès auprès des lecteurs. « La chambre des dames » ouvrage documenté (elle consacre sept années à la documentation et à la rédaction) s’est écoulé à plus de 2 millions d’exemplaires. Elle reçue 47 000 lettres en dix ans après la parution de ce livre «de toutes les classes de la société et de 14 à 90 ans», et elle a mis un point d’honneur à répondre à tout le monde «question de courtoisie». L’ouvrage fut traduit en sept langues. Après le succès de ce roman elle décide, afin de répondre aux nombreuses sollicitations de ses lecteurs, d’écrire un ouvrage dédié à la gastronomie du Moyen Âge qui s’intitule «Les Recettes de Mathilde Brunel – Cuisine médiévale pour table d’aujourd’hui ».

Jeanne Bourin sera reçue Chevalier de la Légion d’Honneur et obtiendra le titre d’Officier de l’Ordre National du Mérite. Conférencière et rédactrice pour de nombreux quotidiens, revues et magazines, l’artiste fonda le Grand Prix Littéraire de la femme. Au total, ce seront 20 œuvres que l’écrivaine laissera à la postérité ainsi que de nombreuses préfaces pour Les Plus Belles pages de la Poésie Française. « Je ne vais jamais au-delà du XVIème siècle, reconnaissait-elle. Je n’aime que ces croisades dans les grands siècles médiévaux où la chrétienté était rayonnante et la femme souveraine.»

« Les Compagnons d’Eternité » :

« Le dépit nous amène à dévoiler brutalement, et parfois même à notre propre surprise, des sentiments que nous recelions en nous, quelquefois depuis longtemps, sans même avoir jamais consenti à nous les avouer ».

« La chambre des dames » :

[Mathilde] soupira, prit des mains de Maroie un miroir d’étain poli où elle observa un moment ses traits, avant d’y poser, du bout des doigts, une touche de fard blanc, fait de froment broyé, délayé dans de l’eau de rose, qu’elle étala de façon uniforme avec l’habileté que donne l’habitude. Si elle ne portait pas de cicatrices sur sa peau, de façon visible, c’était au fond d’elle-même, en son âme, à des profondeurs où l’œil humain ne pouvait les déceler, qu’il s’en trouvait.

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