Georges Benjamin Clemenceau
Date de naissance : 28-09-1841
Date de décès : 24-11-1929
Cimetière : Manoir du Colombier, 85640 Mouchamps
Georges Benjamin Clemenceau, né(e) le 28-09-1841, est décédé(e) le 24-11-1929. Son corps est enterré au Manoir du Colombier à Mouchamps
Homme d’Etat français né en 1841 et mort en 1929, Georges Clemenceau, fut président du Conseil de 1906 à 1909, et de 1917 à 1920. Fils de médecin et médecin lui-même, il vécut dans un milieu bourgeois foncièrement républicain et hostile à l’Empire. Homme politique accompli, il occupa des postes clés dans ce domaine : maire d’arrondissement de Paris, président de Conseil municipal, député, sénateur, Ministre de l’Intérieur. Défenseur de l’amnistie pour les Communards et anticlérical, il prône la séparation des Églises et de l’État, s’oppose à la colonisation.
Fondateur du journal « La Justice » et de la « Société des droits de l’homme et du citoyen », il travaillera à « L’Aurore » et prendra une part active dans la défense du capitaine Dreyfus. Journaliste, écrivain et amateur d’art, Il fonda deux journaux, écrivit une pièce de théâtre « Le voile du Bonheur » et de nombreux articles de presse. Il devint l’ami et le protecteur de Monet et lança Rodin et fréquenta de nombreux salons. Evincé de la Présidence de la République en 1920, il terminera sa vie, marquée par la solitude, en se consacrant à des voyages et l’écriture de méditations et pensées.
Elève convenable, il obtient son baccalauréat puis s’inscrit à l’école de médecine de Nantes et poursuit également des études de droit à Paris deux ans plus tard. D’abord professeur de français aux Etats-Unis au collège pour jeunes filles à Stamford (Connecticut) où il rencontrera sa femme et la mère de ses trois enfant, il sera élu député de la Seine au sein de la nouvelle Assemblée nationale en 1871.
Surnommé le Tigre en raison de son courage, son ardeur et son intransigeance, il fut sur le front de nombreux évènements de ce début du XXème siècle :
Il lutte entre autre, en faveur de l’amnistie, pour l’instruction laïque, pour le service militaire réduit à 3 ans, pour le rétablissement du divorce, pour la liberté d’association et la liberté de réunion, pour la liberté de la presse, pour la loi visant à protéger les employés des chemins de fer contre les grandes compagnies, pour la journée de 10 heures maximumet pour la reconnaissance des syndicats.
Au début hésitant quant à l’innocence du capitaine Dreyfus, il est convaincu par son frère et publiera 665 articles pour le défendre.
Mis en cause à tort dans l’affaire du Canal de Panama, il sera finalement blanchi. Mais ce sera le début de nombreuses accusations dirigées contre lui.
« Premier flic de France » : en 1906, âgé de 65 ans, il devient ministre de l’Intérieur, et devra faire preuve de pugnacité pour venir à bout de grèves insurrectionnelles sans qu’une révolution ouvrière n’éclate. Il est défait en 1909 et s’opposera désormais farouchement aux gouvernements qui se succèderont.
Lors de la première guerre mondiale, en 1917, malgré l’entrée en guerre des Etats-Unis et le défaitisme qui gagne l’armée et tout le pays, Clémenceau refuse ce que certains demandent : une paix blanche, sans vainqueur, ni vaincu. Il veut que le pays se batte et n’aura de cesse de convaincre chacun jusqu’à la fin du conflit, remportant une grande popularité. Il s’investit avec force et énergie, rendant visite aux armées sur le front, allant dans les différents quartiers généraux et imposant un commandement unique des forces alliées. Pour tout cela, il gagnera le surnom de « Père la victoire », mais aussi en tant que négociateur du Traité de Versailles, avec le président américain, Wilson et le ministre anglais Lloyd George. Il impose à l’Allemagne vaincue et à ses alliés de dures conditions de paix.
Frappé d’une crise d’urémie à 88 ans, Clemenceau meurt en 1929 et recevra de nombreux honneurs posthumes.