Valentine Hugo
Valentine Marie Augustine Gross
Date de naissance : 16-03-1887
Date de décès : 16-03-1968
Cimetière : Cimetière du Montparnasse, 3 Boulevard Edgar-Quinet 75014 Paris
Valentine Hugo (Valentine Marie Augustine Gross), né(e) le 16-03-1887, est décédé(e) le 16-03-1968. Son corps est enterré au Cimetière du Montparnasse à Paris
Valentine Gross, plus connue sous le nom de Valentine Hugo, est une peintre née en 1887 à Boulogne-sur-Mer. Fille de musicien, elle étudie à l’Ecole des Beaux-Arts. Alors qu’elle n’a que 20 ans, elle va faire des rencontres déterminantes pour sa carrière. Elle va commencer par dessiner des costumes pour des œuvres théâtrales. Par la suite, son talent va véritablement se révéler, au travers de portraits notamment. La crise de 1929 va plonger l’artiste dans les problèmes financiers qui vont la conduire à vendre bon nombre de ses biens. Elle termine sa vie, le 16 mars 1968, dans une grande solitude et le désœuvrement.
Elle épouse le peintre Jean Hugo (qui est l’arrière-petit-fils de l’écrivain et homme politique Victor Hugo) en 1919. C’est une femme qui a su très rapidement s’imposer dans son domaine de prédilection : la peinture. Née le 16 mars 1887, la jeune artiste va faire la connaissance et se lier d’amitié avec des personnages illustres tels qu’André Gide, Pablo Picasso, Erik Satie, Marcel Proust, ou encore Maurice Ravel dont elle intègre les cercles, et le groupe des Six. Elle va faire ses débuts en créant les costumes du « Sacre du printemps » puis des œuvres de Jean Cocteau. Le « Cygne de Boulogne », comme la surnommera affectueusement Jean Cocteau en raison de son long cou.
Attirée par le mouvement des surréalistes, la jeune peintre excelle dans la discipline du portrait. Elle continue de faire de belles rencontres, qui lui permettent de rencontrer le succès. René Char, Paul Eluard, et même Lautréamont vont confier à Valentine Hugo l’illustration de leurs œuvres. Elle partage des expositions avec des peintres tels que Picasso, Arp, ou Marcel Duchamp. L’effondrement du marché de l’Art, ainsi que la crise financière de 1929 vont rendre la situation très difficile pour une femme de plus en plus seule. A son décès, en 1968, elle a connu une ascension fulgurante lors de sa carrière, avant de vivre une lente descente aux enfers, retirée du monde artistique. Elle va s’éteindre le jour de son 84ème anniversaire, dans l’anonymat aux milieux de ses oeuvres.
Ses amis seront toujours présent jusqu’à la fin de sa vie, quand elle connaît des difficultés financières, ils lui cèdent une œuvre lors d’une grande vente publique « C’est une femme qui a passé sa vie sous le signe de l’art. La grande affaire de sa vie, ce ne sont pas les hommes, c’est l’art. » Son œuvre est moins « grand public », elle a vécu à l’ombre de génies alors qu’elle était elle-même très talentueuse. En 1977, au Centre culturel de champagne de Troyes, va lui être consacrée la première rétrospective monographique de France.