Adolphe Jean Menjou : 18/02/1890 – 29/10/1963

Adolphe Jean Menjou

Date de naissance : 18-02-1890
Date de décès : 29-10-1963
Cimetière : Hollywood Forever Cemetery, 6000 Santa Monica Blvd CA 90038 Los Angeles

Adolphe Jean Menjou, né(e) le 18-02-1890, est décédé(e) le 29-10-1963. Son corps est enterré au Hollywood Forever Cemetery à Los Angeles

D’origines françaises par son père, un hôtelier français originaire de Bordères émigré à New York et irlandaises par sa mère, Adolphe Menjou est né le 18 février 1890 à Pittsburgh en Pennsylvanie dans une famille catholique. Il étudie à l’Académie Militaire de Culver puis à l’Université de Cornell d’où il sort avec un diplôme d’ingénieur. Attiré par le vaudeville, il travaille un peu sur scène puis il fait de timides débuts en 1914 dans le film «The man behind the door» auprès de Louise Baudet.

Pendant la Première Guerre Mondiale, il s’engage dans l’Armée et sert en France comme capitaine dans un régiment d’ambulanciers. Dans une centaine de films américains, il a interprété le rôle d’un Français.

Dès son retour aux Etats-Unis, il gravit rapidement les marches du vedettariat en partageant l’affiche avec les plus grands noms du cinéma américain de l’époque: Mabel Normand dans «La jolie Castillane» (1920), Douglas Fairbanks dans «Les trois mousquetaires» (1921) et Rudolph Valentino dans «Le sheik» (1921). En 1923, il est, avec Edna Purviance, la tête d’affiche du seul film dramatique réalisé par Charles Chaplin «L’opinion publique». Ses rôles d’hommes raffinés et élégants, lui valent d’être qualifié l’homme le mieux habillé d’Amérique par la presse sept ans de suite. Avec sa petite moustache finement taillée, Adolphe Menjou est désormais l’un des acteurs les mieux payés d’Hollywood et rien ne semble pouvoir le détrôner.

L’arrivée du cinéma parlant provoquera un léger ralentissement dans sa carrière mais il regagne sa notoriété en rivalisant avec Gary Cooper pour les beaux yeux de Marlene Dietrich dans «Cœurs brûlés» en 1930, viendra ensuite  sa nomination pour l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans «The front page» (1931). Jusque dans les années soixante, l’acteur est encore à l’affiche d’une soixantaine de productions, aussi à l’aise dans les comédies musicales ou romantiques que dans les drames, les policiers ou les westerns. En 1947, il coopère avec le comité de la chambre sur les activités anti-américaines dans la fameuse chasse aux sorcières du sénateur McCarthy, il sera avec  John Wayne et Barbara Stanwyck, l’un des plus célèbres membres de «Alliance Motion Picture» pour la préservation des idéaux américains, et fortement opposé au communisme.

En 1948, il fait son autobiographie, «It took nine tailors». Dans le milieu des années cinquante, on le verra dans de nombreuses séries ou shows télévisés. En 1957, il joue son rôle le plus marquant pour ce qui sera l’une de ses dernières prestations pour le grand écran, celui de l’infâme Général Boulard dans «Les sentiers de la gloire» de Stanley Kubrick.

Il aura partagé sa vie avec trois femmes, dont les actrices Kathryn Carver de 1928 à 1934 et Verree Teasdale qui sera sa veuve. Le 29 octobre 1963 à Beverly Hills, le grand acteur succombe des suites d’une hépatite chronique après plusieurs mois de lutte contre la maladie.

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