Martine Carol
Marie-Louise Jeanne Nicolle Mourer
Date de naissance : 16-05-1920
Date de décès : 06-02-1967
Cimetière : Cimetière du Grand Jas, 205 avenue de grasse 06400 Cannes
Martine Carol (Marie-Louise Jeanne Nicolle Mourer), né(e) le 16-05-1920, est décédé(e) le 06-02-1967. Son corps est enterré au Cimetière du Grand Jas à Cannes
Marie-Louise Jeanne Nicolle Mourer, plus connue sous le nom de Martine Carol est l’une des premières actrices françaises à avoir joué de grands rôles auprès de monuments du cinéma. Née le 16 mai 1920 à Saint-Mandé, elle mourra le 6 février 1967 à Monte-Carlo. Sa vie sera marquée par son rôle d’aristocrate qui survit à la Révolution et prend sa revanche sous l’Empire dans le film « Caroline Chérie ». Mariée à quatre reprises, la belle actrice connut un succès infini auprès du public et auprès des hommes de son époque.
Martine Carol fait ses premiers pas au théâtre suite à sa rencontre avec André Luguet et Micheline Presle. Très jeune, elle suit des cours auprès du célèbre René Simon et de Robert Manuel. En 1940, elle joue au Théâtre de la Renaissance dans Phèdre, la jeune première prend alors le nom de Maryse Arley. Sous l’occupation, elle tourne de nombreux films financés par la firme allemande Continental. La comédienne enchaîne ensuite les rôles dans « Le Dernier des Six », » Les Inconnus de la maison » et en 1942 dans « Les Corrupteurs » de Pierre Ramelot, un film ouvertement antisémite. Ses apparitions lui valent un succès énorme, elle se voit confier de plus en plus de rôles au cinéma et au théâtre. Cependant, cette jeune femme talentueuse et qui sacrifie beaucoup sur le plan personnel afin de se hisser au premier rang voit sa vie et son innocence bafoué lorsque son chemin croise celui de Pierrot le Fou, le gangster le plus recherché de France. Il l’enlève et abuse d’elle, l’actrice ne s’en remettra jamais, cela se ressentira au changement de son caractère. Autrefois enjouée, elle avait foi en son avenir, elle se transforme en une femme refermée sur elle-même, crispée et morose. Cette fragilité la poussera à vouloir commettre l’irréparable lorsque son premier mari, l’acteur Georges Marchal, la quitte pour une autre comédienne, elle tente de se suicider en se jetant dans la Seine, elle est sauvée de justesse par un chauffeur de taxi qui avait assisté à la scène.
Par la suite, elle est engagée par John Ringling North, directeur du plus grand cirque du monde, qui la considère comme la plus belle femme de l’univers, et devient la reine de sa parade en sillonnant les Etats-Unis à bord de son wagon privé. Elle conquiert le public américain et rencontre Steve Crane qui devient son mari. Mais cette union sera noircie par la perte de leur bébé alors qu’elle enceinte de 5 mois, Martine Carol apprend alors qu’elle ne pourra plus jamais avoir d’enfant suite à son accident de ski nautique. L’avenir s’écroule pour celle qui rêvait d’être mère et de fonder une grande famille. Côté carrière sa beauté et son charme plaisent au public et aux réalisateurs. Jean Gabin, Pierre Brasseur et Luis Mariano seront ses compagnons de scène. Elle a conquis ses lettres de noblesse avec « Lola Montes » les journalistes de cinéma la regardaient différemment, elle les avait époustouflés. A l’international, elle partage l’affiche avec de grandes comédiennes comme Shirley McLaine ou Marlene Dietrich.
1956 marque le début du déclin de sa notoriété : une jeune première fait ses premiers pas sur le devant de la scène, elle s’appelle Brigitte Bardot. Sensible et fragile, Martine Carol entre dans une phase d’autodestruction, elle prend des médicaments et s’impose des cures d’amaigrissement draconiennes. Son dernier mari la trouvera décédée, le 6 février 1967 dans un hôtel de Monte-Carlo, elle n’avait que 46 ans.