Jean Rollin : 03/11/1938 – 15/12/2010

Jean Rollin

Jean-Michel Rollin Roth Le Gentil

Date de naissance : 03-11-1938
Date de décès : 15-12-2010
Cimetière : Cimetière du Père-Lachaise, 16 Rue du Repos 75020 Paris

Jean Rollin (Jean-Michel Rollin Roth Le Gentil), né(e) le 03-11-1938, est décédé(e) le 15-12-2010. Son corps est enterré au Cimetière du Père-Lachaise à Paris

Jean Michel Rollin Roth Le Gentil  plus communément connu sou le nom de Jean Rollin est un réalisateur français, mais aussi un producteur, scénariste et écrivain. Il est l’un des seuls cinéastes français à s’être essayé au cinéma fantastique. Son sujet de prédilection étant le vampire avec des films au rythme souvent lent, saupoudré d’érotisme diffus. Né le 3 novembre 1938 à Neuilly-sur-Seine, il  se passionne dès son enfance pour le cinéma notamment après avoir vu « Le Capitaine Fracasse » d’Abel Gance à l’âge de huit ans.

Captivé dès son adolescence par les films fantastiques américains, il s’initie au métier de réalisateur lors de son service militaire en  collaborant au tournage de films de recrutement.  Fin des années 50, il réalise quelques courts-métrages « Les Amours jaunes », « Ciel de cuivre », puis  il travaille avec Marguerite Duras en 1963 sur un film qui ne sera pas achevé, « L’Itinéraire Marin ». Il poursuit sa carrière en tant que technicien ou assistant-réalisateur, tout en se constituant un large carnet d’adresses qui lui permet en 1968 de  réaliser son premier long métrage, « Le Viol du vampire ». Le film est très mal accueilli, hué par le public qui s’attendait à voir l’équivalent français des productions de la Hammer et non pas  à un film expérimental surréalisant.

La situation est tellement catastrophique que Jean Rollin songe à stopper net sa carrière. Il décide malgré tout de tenter à nouveau sa chance en 1970 avec « La Vampire nue » cette fois-ci en couleur. Suivront « Le Frisson des vampires » et en 1971 « Requiem pour un vampire ». Ses films ne rencontrent pas le succès commerciaux escomptés, c’est pour cela qu’il commence à tourner en parallèle sous divers pseudonymes (Michel Gentil…), des films érotiques soft « alimentaires » comme « Jeunes filles impudiques » (1973) et « Tout le monde il en a deux » (1974) puis pornographiques, il codirige pour Marc Dorcel « Le Parfum de Mathilde ». Brigitte Lahaie tournera régulièrement pour lui. Suivent au milieu des années 1970 deux films fantastiques assez ambitieux « Les Démoniaques » en 1974 et « Lèvres de sang » en 1975 qui ne rencontrent pas de francs succès non plus.

Il se tourne alors vers la production de série B « Les Raisins de la mort » en 1977,  « Le Lac des morts vivants » en 1981,  « La Morte vivante » en 1982,  mais aussi 2 thrillers « La Nuit des traquées » en 1980 et « Les Trottoirs de Bangkok » en 1984. A cela s’ajoute une comédie « Ne prends pas les poulets pour des pigeons » en 1985. Mésestimé en France, il acquiert petit à petit une certaine notoriété aux Etats-Unis. Il se tourne alors vers la littérature et publie plusieurs romans et nouvelles.

Il réalise au total 31 films en presque 32 années ininterrompues consacrées au cinéma. Il  fut l’un des cinéastes français les plus prolifiques, bien que le sort ait voulu qu’il soit davantage apprécié dans le monde anglo-saxon qu’en France. Le 15 décembre 2010, quelques mois après avoir terminé le montage du « Masque de la Méduse », sa dernière réalisation, il décède des suites d’un cancer à l’âge de 72 ans. Même s’il ne faisait pas l’unanimité au sein du milieu cinéphile, il a su rester fidèle à ses idées et un style bien particulier qui ont fait sa marque de fabrique.

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