René Coty
Jules Gustave René Coty
Date de naissance : 20-03-1882
Date de décès : 22-11-1962
Cimetière : Cimetière Sainte-Marie du Havre, 2 Rue Eugène Landoas 76620 Le Havre
René Coty (Jules Gustave René Coty), né(e) le 20-03-1882, est décédé(e) le 22-11-1962. Son corps est enterré au Cimetière Sainte-Marie du Havre à Le Havre
Né au Havre le 20 mars 1882, René Coty grandit dans une famille modeste sans être pauvre. Il poursuit de bonnes études et obtient un double baccalauréat en sciences et en lettre avec la mention bien. Il poursuit ses études à l’université de Caen, où il s’engage dans des associations étudiantes. Il obtient une licence en droit et une en lettres et philosophie.
Fort de ses études, il s’inscrit au barreau du Havre en tant qu’avocat où, en bon normand, il se spécialise dans le droit maritime et commercial. Reconnu par ses pairs, il est élu bâtonnier de l’Ordre des avocats, c’est à dire porte-parole du barreau du Havre. Il soutient la candidature de Jules Siegfried au poste de maire du Havre. C’est le début de son engagement politique. Son parcours politique l’emmènera jusqu’à l’Elysée, il sera le 17ème Président de la République française
En mai 1908, René Coty est élu conseiller municipal du Havre jusqu’en 1919. C’est un défenseur de la vie politique locale, proche de ses électeurs. Il est élu 5 fois de suite conseiller général de Seine-inférieure (devenue Seine maritime).
En juillet 1940 il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Suite à cette décision lourde de conséquences, il se tient à l’écart de la vie politique. Il sort de son silence en 1943 pour travailler à la Libération. Après la Guerre, il est déclaré inéligible en raison de son vote en faveur de Pétain mais il est réhabilité en octobre 1945. Après avoir longuement représenté sa région au Sénat et à l’Assemblée, il intègre le gouvernement en tant que ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme en 1947.
En 1953, il se présente aux élections présidentielles pour succéder au président Auriol. A 72 ans, et seulement vice-président du Conseil de la République, la possibilité qu’il devienne président semble faible. Pourtant, les élections s’éternisent, aucun candidat ne tire son épingle du jeu, même le président du Conseil, dont la candidature est en général favorisée lors d’élections présidentielles. Le 23 décembre 1953, au 13 ème tour du scrutin, René Coty gagne largement. Il entre en fonction à la mi-janvier de l’année suivante. Ses prises de décision, toujours intelligentes et respectueuses du peuple Français, le rendent très populaire. En 1958, la guerre d’Algérie fait craindre le pire au gouvernement. René Coty fait appel au général De Gaulle et le nomme président du Conseil en charge de former un nouveau gouvernement capable de faire face aux tensions. Pour être sûr que le général soit accepté par l’Assemblée, il menace de démissionner sur le champ. L’Assemblée plie. Le 8 janvier 1959, il quitte son poste pour le transmettre au général De Gaulle et se retire de la vie publique.
Il intègre l’Académie des sciences morales et politiques. Le 22 novembre 1962, il meurt d’une crise cardiaque. Lors de son éloge funèbre, le général De Gaulle dira de lui « La modestie est au mérite ce que les ombres sont aux figures dans un tableau : elle lui donne force et relief ». Il est enterré au côté de son épouse Germaine, avec qui il eut deux filles.