Marie Jaëll
Marie Trautmann
Date de naissance : 17-08-1846
Date de décès : 04-02-1925
Cimetière : Cimetière de Passy, 2 Rue du Commandant-Schloesing 75016 Paris
Marie Jaëll (Marie Trautmann), né(e) le 17-08-1846, est décédé(e) le 04-02-1925. Son corps est enterré au Cimetière de Passy à Paris
Une enfant prodige
En 1846, à Steinselz, est née Marie Trautmann, qui sera plus connue sous le nom de Marie Jaëll. Toute jeune, elle montre des prédispositions pour la musique, et plus particulièrement pour le piano. Non contente d’interpréter les morceaux les plus célèbres, la jeune femme va se lancer également dans la composition et dans l’étude de son art. La carrière de Marie Jaëll se décompose en plusieurs périodes, pendant lesquelles elle ne cesse jamais de jouer, tout en menant des études scientifiques des techniques pianistiques. Jusqu’à son décès, le 4 février 1925 à Paris, la musicienne va se consacrer corps et âme à la musique.
Une scientifique du piano
Issue d’une famille d’agriculteurs aisés, la manière dont elle aborde le piano est originale. Là où d’autres musiciens se contentent d’interpréter les plus grands airs, la jeune femme va rapidement se consacrer à une étude en profondeur du toucher. Sa carrière, débutée très tôt à l’âge de 9 ans, va lui permettre d’appréhender différents aspects de l’interprétation au piano. En observant sa propre pratique, mais également celle de bon nombre de ses congénères, elle va développer une méthode d’apprentissage toujours utilisée, basée sur la physiologie de la main du musicien. Elle collabore avec le docteur Féré, disciple de Charcot. La notoriété de la pianiste est internationale. Ses interprétations sont toujours d’une précision chirurgicale, pour offrir des récitals de qualité aux mélomanes. Les épreuves de la vie ne vont pas l’épargner, elle perd son époux prématurément alors qu’il n’est âgé que de 50 ans. Au fil des années, la musique va devenir plus qu’une passion pour cette femme de génie. Elle va s’employer à sublimer un art majeur. L’étude d’une méthodologie va même la faire entrer dans l’histoire de la musique. Elle laisse un héritage d’environ 70 œuvres musicales de différents genres : pièces pour piano, concertos, sonates, musique de chambre, mélodies…et publié divers ouvrages de 1894 à 1912. Sa méthode est toujours en usage : Le Toucher. Lorsque la mort vient la cueillir, telle une fleur magnifique, à l’âge de 79 ans, elle n’a pas achevé l’œuvre de sa vie. D’autres ont conservé l’esprit pour poursuivre les travaux entrepris.