Giuseppe Verdi : 10/10/1813 – 27/01/1901

Giuseppe Verdi

Giuseppe Fortunino Francesco Verdi

Date de naissance : 10-10-1813
Date de décès : 27-01-1901
Cimetière : Le cimetière Monumentale – Cimitero Monumentale di Milano, 1 Piazzale Cimitero Monumentale 20154 Milan

Giuseppe Verdi (Giuseppe Fortunino Francesco Verdi), né(e) le 10-10-1813, est décédé(e) le 27-01-1901. Son corps est enterré au Le cimetière Monumentale – Cimitero Monumentale di Milano à Milan

Giuseppe Fortunino Francesco Verdi est l’un des compositeurs d’opéras italiens les plus importants du XIXe siècle. Son œuvre, qui mêle romantisme, motifs légendaires et profondeur psychologique des personnages, est encore aujourd’hui fréquemment interprétée dans les plus hauts lieux de la musique classique, et a laissé une marque indélébile dans le paysage symphonique. Parmi ses compositions les plus célèbres, on compte Nabucco, La Traviata, Rigoletto, Aïda et La Force du destin.
Il fit également partie des plus ardents défenseurs du processus de réunification italienne prôné par Garibaldi, un combat qui révèle un engagement des plus admirables pour un homme qui fut par ailleurs assez peu attiré par le monde de la politique.

En 1823, grâce à un talent remarqué par un membre de la Société Philarmonique locale, Verdi fait son entrée au lycée de Busseto, puis est inscrit en 1825 à l’école de musique de Ferdinando Provesi. Après avoir achevé ses études générales en 1827, il consacre les deux années suivantes à sa culture musicale. En 1828, âgé de 15 ans à peine, il compose une symphonie inspirée d’un air de Rossini, une cantate pour baryton et orchestre, et d’autres airs profanes ou sacrés. En 1832, il obtient une bourse pour poursuivre ses études à Milan, mais l’entrée au conservatoire lui est refusée à cause d’une mauvaise position des mains à l’épreuve de piano. Il bénéficie malgré tout de l’enseignement du claveciniste de la Scala, trois années d’apprentissage durant lesquelles il compose « des canons et des fugues, des fugues et des canons à toutes les sauces… ».

Il donne son premier concert public en 1834 en tant que chef d’orchestre. Sa grande ambition avait toujours été de devenir maître de chapelle à Busseto, et en 1835, il reçoit d’ailleurs le certificat d’études qui lui permet de se porter candidat à une telle charge, mais son passage à la Scala lui a donné la passion de l’art lyrique : en 1836, il s’engage pour neuf ans auprès de la Société Philarmonique de Busseto en tant que maître de musique et chef d’orchestre, un contrat qu’il vivra comme un esclavage. Verdi poursuit cependant son œuvre de composition, entre ses concerts qui remportent un véritable succès. La même année, il épouse Margherita Barezzi, la fille d’Antonio Barezzi, son mécène.

De leur mariage naissent deux enfants, Virginia et Icilio Romano, prénoms empruntés à l’œuvre d’Alfieri qui révèlent l’idéologie politique de Verdi. En 1837, Verdi achève le livret de Lord Hamilton, opéra tiré d’un livre de Walter Scott. A Parme comme à Milan, personne n’accepte de faire jouer l’opéra d’un obscur petit professeur de musique, mais lorsque la famille Verdi, après la mort de la petite Virginia, revient à Milan en 1838 et que Giuseppe présente son opéra au comte Borromeo, celui-ci accepte de le présenter à un gala de bienfaisance. Verdi adresse alors une lettre de démission au maire de Busseto et décide de s’installer à Milan.

Entre 1839 et 1842, Verdi travaille aux livrets de différents opéras, se consacrant enfin à sa véritable vocation, mais connaît à nouveau le deuil avec la disparition de son fils Icilio Romano en 1839, puis de sa femme Margherita en 1840. L’échec de son opéra-comique Un Giomo di regno lui porte un nouveau coup, et Verdi est sur le point de renoncer à sa carrière, mais l’impresario de la Scala parvient à le convaincre en relançant 17 représentations de son opéra Oberto.

Après une longue période de dépression, Verdi recommence à composer en 1841 et achève Nabucco en 1842. Dès sa première représentation à la Scala de Milan, c’est un immense succès, non seulement à cause du message politique perceptible dans l’œuvre, mais aussi grâce à la grandeur et au romantisme que Verdi a su insuffler à sa composition. C’est pour Giuseppe Verdi le déclenchement triomphal d’une longue carrière : durant les 16 années qui suivent, il écrit sans repos une moyenne d’un opéra par an. Suivant la recette de Nabucco, il n’hésite pas à intégrer dans ses livrets des messages de liberté et de rébellion face au pouvoir des Habsbourg, et tient bon face à la censure des autorités autrichiennes et de l’Eglise. En 1847, sa musique est jugée « indispensable à tout théâtre qui voudrait remplir sa salle », preuve de son éclatante réussite. Ses talents sont réclamés dans de nombreuses cités italiennes, et en 1847, il s’installe pour un temps à Londres, puis à Paris avant de revenir vivre à Busseto avec Giuseppina Streponni en 1849, dans le domaine de Sant’Agata dont il a fait récemment l’acquisition.

A partir de 1850, la fortune de Verdi est assurée, et sa réputation de génie de la musique n’est plus à faire. A Sant’Agata, loin du fracas des grandes villes, Verdi jouit d’une tranquillité qui lui permet de prendre un peu de champ sur sa carrière, et qui lui inspire Rigoletto, Le Trouvère, et La Traviata, jouée en 1871. Fervent patriote, et défenseur de la politique de Cavour, il se fait élire comme député de Busseto en 1861. Il meurt à Milan le 27 janvier 1901, sans héritier, et est enterré sans ostentation, selon ses volontés. La ville de Milan organisera cependant en son honneur un hommage solennel tel qu’aucun autre compositeur ne s’était vu décerner.

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