Octave Henri Marie Mirbeau
Date de naissance : 16-02-1848
Date de décès : 16-02-1917
Cimetière : Cimetière de Passy, 2 Rue du Commandant-Schloesing 75016 Paris
Octave Henri Marie Mirbeau, né(e) le 16-02-1848, est décédé(e) le 16-02-1917. Son corps est enterré au Cimetière de Passy à Paris
Octave Mirbeau est né le 16 février 1848 à Trévières dans le Calvados et mort le 16 février 1917 à Paris. A la fois écrivain, critique d’art et journaliste français, il a connu de son vivant une célébrité européenne et de grands succès populaires, tout en obtenant la reconnaissance des avant-gardes littéraires et artistiques, ce qui n’est pas commun. En romancier novateur, il a contribué à l’évolution du genre romanesque, en dramaturge à la fois classique et moderne, il a triomphé sur toutes les grandes scènes du monde. Ne se préoccupant pas de l’étiquette, il abordait tous les styles littéraires, souvent politiquement incorrect. Il était anarchiste et libertaire.
Fils d’un officier de santé, il fait des études médiocres au collège des jésuites de Vannes, d’où il est chassé dans des conditions suspectes, qu’il évoquera plus tard en 1890 dans son roman « Sébastien Roch ». Après son baccalauréat, il poursuivra sans grande conviction des études de Droit, qu’il n’achèvera pas, et rentre à Rémalard, où il trouve un emploi chez le notaire du village. Mobilisé, il subit la guerre de 1870, cette expérience traumatisante de la débâcle lui inspirera plusieurs contes du « Calvaire » et de « Sébastien Roch ». En 1872 il entame une carrière journalistique dans le quotidien de « l’Appel au peuple » à Paris. Pendant 12 ans il est le secrétaire particulier de l’ancien député de l’Orne Henri-Joseph Dugué de La Fauconnerie. Son premier roman officiel est « Le Calvaire » en 1884. Il met ensuite sa plume au service de ses valeurs éthiques et esthétiques et engage les grands combats, politiques, artistiques et littéraires. C’est aussi en 1884 que commence sa longue amitié pour Claude Monet et Auguste Rodin. Sa prend donc un autre tournant et il est à la fois journaliste et écrivain. Il remporte un énorme succès de ventes mais aussi de scandales avec « Le Jardin des supplices » (1899) et « Le Journal d’une femme de chambre » (1900). Enfin c’est un succès mondial avec ses deux pièces de théâtre « Les affaires sont les affaires » en1903, puis avec « Le Foyer » en 1908. Ses œuvres sont alors traduites en plusieurs langues, et sa réputation et son audience croient dans toute l’Europe, surtout en Russie où deux éditions de ses œuvres complètes paraissent entre 1908 et 1912. Ecrivain craint et qu’admiré à la fois marginal mais au cœur du système culturel dominant qu’il s’évertue à dynamiter de l’intérieur, il est considéré par ses pairs comme un maître. Léon Tolstoï voit en lui « le plus grand écrivain français contemporain, et celui qui représente le mieux le génie séculaire de la France» ; Stéphane Mallarmé pense qu’il « sauvegarde certainement l’honneur de la presse en faisant que toujours y ait été parlé, ne fût-ce qu’une fois, par lui, avec quel feu, de chaque œuvre d’exception». A partir de 1908, il est désormais impossible d’écrire, il décède le jour de son 69e anniversaire.
« La nature ne dit rien à l’enfant ni au jeune homme. Pour en comprendre l’infinie beauté, il faut la regarder avec des yeux déjà vieillis, avec un cœur qui a aimé, qui a souffert ».
Octave Mirbeau, L’Abbé Jules.